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21 juin 1982 : le jour où le cheick du Koweït est intervenu pour annuler un but de l’équipe de France


Modifié le 2022-11-27 16:31:41


La coupe du monde de football 2022, organisée par la FIFA, vient de débuter et elle a lieu pour la première fois de son histoire au mois de novembre.

Seconde première fois de son histoire, la coupe du monde a  lieu dans un pays arabe, un pays du golfe persique : le Qatar. Le Qatar, petit état du moyen orient d’une superficie de 11 566 km² où le régime politique est la monarchie absolue.

Mais ce n’est pas la première fois qu’un petit pays arabe tient la vedette au mondial de foot. Le Koweït, pays désertique de 17 820 km², niché au fond du golfe persique, a participé à l’écriture d’une des pages les plus célèbres, et peut-être des plus cocasses de l’histoire de la coupe du monde de football. Cela se passait en 1982, année de la première et de la seule participation du Koweït à une phase finale de coupe du monde.

Koweït – France lors de la Coupe du Monde 1982 : l’intervention du cheick

Si pour la France, la coupe du monde 1982 en Espagne se résume souvent par ce qu’il est coutume d’appeler la « nuit de Séville » du 8 juillet 1982. Nuit au cours de laquelle l’Allemagne (RFA) a battu la France dans une folle demi-finale qui restera l’un des grands matchs de l'histoire du foot, il faut aussi se souvenir du 21 juin 1982.

Ce jour-là, en fin d’après-midi, lors d’un match du premier tour du Mondial, la France est opposée au Koweït, qui participe à sa première Coupe du monde de football.

A quelques 10 minutes de la fin du match, le cheikh Fahad al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, frère cadet de l'émir, président de la fédération koweïtienne de foot et du comité olympique koweïtien descend sur la pelouse du stade pour faire annuler un but. Les Bleus de Michel Platini, qui mènent 3 à 1, viennent d’inscrire un quatrième but à la 79e minute.

Le but de Giresse invalidé après la descente du cheick sur le terrain

C’est Alain Giresse, après une jolie passe avec Michel Platini, qui marque ce but, validé par l’arbitre malgré les protestations des Koweïtiens. Ces derniers tentent d’expliquer leur colère car un coup de sifflet en provenance des tribunes du stade a été très clairement entendu par certains joueurs, ce qui les a incités à interrompre leur effort, croyant le joueur français hors-jeu.

Dépités, les joueurs Koweïtiens reçoivent alors le soutien inattendu du cheikh Fahad al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, président de la Fédération koweïtienne de foot, qui se lève, quitte la tribune, descend vers le stade et pénètre finalement sur le terrain sans se soucier des règlements en vigueur et sans aucune intervention pour l’en empêcher.

Il incite alors ses joueurs à rentrer aux vestiaires et invective l’arbitre russe Myroslav Stupar, qui l’écoute, puis consulte son juge de touche, revient sur sa décision initiale et annule finalement le but dans une ambiance complètement folle et inédite sur un stade.

« Le cheikh, un type adorable ! » dixit... Michel Hildago

Quelques semaines plus tard, la FIFA radie à vie l'arbitre de la rencontre en lui reprochant d’avoir cédé à la pression. Le cheikh Fahad al-Ahmed al-Jaber al-Sabah se verra infliger un simple blâme et une petite amende en raison de sa conduite antisportive.

Le sélectionneur des bleus et le cheikh koweïtien se recroiseront à deux reprises par la suite au Koweït. Une première fois lors d'une tournée de l'équipe de France dans ce pays, puis une seconde fois avec l'Olympique de Marseille, qui effectua également une série de matchs au bord du golfe persique avec Michel Hidalgo, manager du club marseillais de 1986 à 1991. Les deux hommes avaient appris à se connaître et à s’apprécier et finalement, Michel Hidalgo affirmait  : « Le cheikh, c’est un type adorable ! ».

Crédits photo : Organizing committee of Argentina 1978 World Cup - Argentine Football Association and FIFA, photo dans le domaine public 

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